Les garrigues, terres de tourismes




Auteur : Françoise Kouchner
Date : novembre 2013

Le territoire des garrigues n'est pas reconnu comme un territoire touristique

Tous les acteurs professionnels s'accordent là-dessus, les garrigues ne constituent pas une destination touristique en soi. Elles ne s'identifient pas à un territoire précis, même si le Gard a désigné l'un de ses trois territoires touristiques sous le nom de Vignes et Garrigues, à côté des entités Camargue et Méditerranée et Cévennes. Dans l'Hérault, les garrigues se partagent entre les destinations Cévennes Pic Saint-Loup et Montpellier Petite Camargue.

Une entité plus ou moins bien perçue

Si les garrigues ne correspondent pas à un territoire touristique, le public en connaît le nom et perçoit leur unité paysagère. Mais elles sont parfois assimilées à la garrigue provençale, et leur image n'est pas toujours séduisante : la garrigue est parfois perçue comme trop chaude, aride, vide ou à l'abandon.
Cette connotation peu attractive disparaît souvent quand on la fréquente, quand on l'a découverte en séjour ou pendant une activité : la garrigue est alors évoquée comme odorante et surprenante, sauvage et espace de liberté, nature préservée, lieu de paix. Une paix et une nature qui étonnent à 30 km du littoral et de la ville.
Les garrigues sont aussi assimilées à l'arrière- pays, ce qui renvoie au tourisme rural, à la tranquillité, au calme, à l'authenticité, à des villages typés marqués par les platanes et les ruelles caladées, à des hébergements de qualité respectueux de l'architecture locale.

Les principaux pôles touristiques

Que font les touristes dans les territoires de garrigues ?
Ils y dorment relativement peu. Les garrigues n'abritent pas de fortes capacités d'hébergement, et les visiteurs séjournent souvent ailleurs, dans le reste du département ou dans les départements voisins.
On y vient pour visiter, d'abord du patrimoine. Deux géants du patrimoine cumulent à eux seuls deux millions de visiteurs annuels, le Pont du Gard et le site de Saint-Guilhem-le-Désert – Gorges de l'Hérault. Ces deux sites majeurs cumulent les labels et classements.
Le Pont du Gard : classé monument historique dès 1840 ; inscrit sur la liste du patrimoine mondial par l'UNESCO en 1985 ; label “Grand Site de France” en 2004 (treize sites au total en France) ; le monument antique le plus visité de France.
Saint- Guihem-le-Désert – Gorges de l'Hérault : abbaye de Gellone classée monument historique dès 1840 ; abbaye classée au Patrimoine mondial par l’UNESCO, au titre des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en 1998 ; label Grand Site de France pour le site Saint-Guilhem le-Désert – Gorges de l’Hérault en 2010.
Le patrimoine ne se limite pas à ces deux géants ; les oppida * de Nages, d'Ambrussum ou de Murviel, les villages médiévaux (Uzès, Sauve, Sommières, Vézenobres) et les châteaux médiévaux (La Roque, Brissac...) sont aussi attractifs.
On visite ensuite des grottes, constitutives de l'identité géologique des garrigues (grotte de la Clamouse, grotte des Demoiselles, ouverture récente de la grotte de la Salamandre...). Elles ont l'avantage l'été d'être fraîches.
Et après, on se promène, en voiture et à pied, on visite des potiers ou des domaines viticoles, on se baigne dans les gorges du Gardon ou de l'Hérault, on loue un canoë...



Éléments sur la fréquentation des garrigues"
L'office de tourisme de Saint-Martin-de-Londres aujourd'hui rattaché à l'office de tourisme intercommunal du Grand Pic Saint-Loup a réalisé entre 1997 et 2010 différentes statistiques sur la provenance et les centres d'intérêt des visiteurs de l'office (1) . En voici quelques résultats.
- Provenance : une fréquentation majoritairement de Français (70 à 80%) dont 1/3 de proximité ;
- Centres d'intérêt : le patrimoine (25% des demandes de renseignements), les activités de pleine nature (20 à 25%) puis les activités culturelles (environ 10%) et enfin terroir et artisanat (moins de 5%).

1. Statistiques sur les personnes renseignées de visu entre 1997 et 2007 et sur l'ensemble des contacts (mail, téléphone, etc.) de 2008 à 2010.




La fréquentation des sites naturels
Sur un territoire comme celui des garrigues, la fréquentation des espaces naturels est importante du fait du fort développement des activités de loisirs de nature. Néanmoins, cette fréquentation est difficile à estimer. Contrairement aux espaces clos pour lesquels existent des moyens de comptage (billetteries, etc.), les espaces naturels en garrigue sont souvent vastes avec plusieurs entrées non contrôlées.
Néanmoins, il est possible de mettre en place des indicateurs qui aident à quantifier cette fréquentation. Peuvent être mis en place des écocompteurs sur des sentiers, des mesures de flux automobiles, des comptages de véhicules sur des parkings, des comptages de participants à des activités de pleine nature (VTT, canoës...).
Des études de fréquentation sont menées sur les Espaces Naturels Sensibles (Restinclières, Roussières, Méjannes, etc.) et sur les Grands Sites (Saint-Guilhem-le-Désert – Gorges de l'Hérault, Gorges du Gardon...).
À titre d'exemple, l'étude réalisée en 2011 sur le massif des gorges du Gardon, aboutit à une estimation entre 150 000 et 175 000 visiteurs uniques par an.





Cartes et illustrations

image Cartefrequentation.png (0.2MB)
Lien vers: http://wikigarrigue.info/lizmap/index.php/view/map/?repository=cartogarrigue208loisirs&project=08_03_QGS_LOISIRS_Sites_touristiques
Fréquentation

image UsagesArt71.jpg (65.4kB)
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Pont-du-Diable

image UsagesArt72.jpg (45.9kB)
Lien vers: http://wikigarrigue.info/galerie/main.php?g2_itemId=107
Gardon
































































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