Inspirés par les lieux remarquables autour des villages, nous rêvons le jour d’un imaginaire commun la nuit.

Les Éclaircies invitent l’individu au centre des paysages. Il s’agit pour nous de rencontrer les habitants d’une région, de récolter leurs histoires, de les mettre en scène.

Nous explorons le lien que tissent les habitants avec leurs espaces environnants, l’histoire, même ténue, qu’ils entretiennent avec ces derniers. Nous les sollicitons sur leurs souvenirs, cherchons à découvrir leurs lieux de promenades, leurs lieux d’abandons, leurs lieux magiques. Nous cherchons, par ces images, à construire une cartographie intime et imaginaire d’un territoire arpenté.

Une clairière, une lisière, un arbre, autant de lieux où nous avons convié les habitants le soir venu afin de tisser une narration ensemble. Au cœur de dispositifs lumineux artificiels, nos complices prennent place dans une atmosphère poreuse ou mythes et réalités se confondent.

Dans des cadres souples envahis par le noir profond de la nuit, des situations jaillissent. La photographie ne montre qu’un instant de l’histoire, une posture, une attitude. L’obscurité conte le reste. La situation de l’image semble artificielle, mise en scène, le lien qui nous unit avec les sujets photographiés lui est bien réel, toujours à proximité du documentaire.

Ainsi chaque prise de vue, entre portrait et paysage, onirisme et documentaire, est une exploration des relations entre un territoire et ses habitants.