Colloque 2013 : Prise de notes présentation du Collectif des Garrigues
par Jacques ARLANDIS

2013-14 : passage vers une organisation formelle.
Gouvernance originale : elle repose sur 3 entites : le réseau / le forum / l'association, pour faire vivre le collectif.

  • le reseau : c'est le plus important : ensemble des contributeurs, les membres du collectif c'est plus de 300 individus
Être membre du collectif, c'est déclaratif, on laisse son mail et on fait partie du collectif. Tout part de là, c'est de là que partent les propositions d'actions et que se réalisent les actions : actions de terrain ou initiatives plus structurantes (comme pour l'atlas). Objectif à terme est de mettre en place des équipes projet.
  • => Production et échange de connaissances + rendez-vous sur le terrain
- le forum : la participation au Forum est déclarative, elle est ouverte aux structures (associations, organismes de recherches, entreprises, collectivités). Son rôle est de valider et orienter des projets annuels ou pluri-annuels. C'est le filtre essentiel dans l'orientation des projets.
Prochain Forum : janvier 2014.
  • => Responsabilité par rapport à l'état de l'art des projets : priorise en fonction d'un plan d'action annuel.
- l'association : réservée à des personnes physiques. On est membre de l'association de manière plus classique : on adhère, on paye sa cotisation. L'association a une fonction de gestion et d'animation. Jacques est président de l'association : petit collectif au service d'un plus grand collectif.
  • => réunions de bureau + AG tous les ans

C'est l'interdépendance des ces 3 entités qui forme le collectif.
Developpement en 2014 de cette gouvernance. Les outils mis en place en 2013 devront permettre au collectif d'être un interlocuteur, force de proposition, pour les collectivités publiques.


Échanges avec la salle
- Questions du public : pourquoi dans l'association il y a uniquement des presonnes physiques qui peuvent adhérer ?
  • > Jacques Arlandis : Il nous a semblé que compte tenu des problèmes juridiques que cela pouvait impliquer, il était plus simple de réserver l'association à des personnes physiques. Mais comme on tient à préserver la multiplicité d'acteurs, on a proposé un statut simplifié de membres associés qui se fait par lettre déclarative d'adhésion au collectif des garrigues, de façon à participer au Forum. Le dispositif de gouvernance devait permettre à l'association de vivre.
- Questions du public : une collectivité à besoin de conseil, peut-elle faire appel au réseau ? à l'association ? est ce que c'est gratuit ? comment doit-elle s'adresser au collectif ?
  • > Jacques Arlandis : La question peut être transitée par le réseau de communication en place (liste de discussion, site, lettre d'information), la question peut être relayée de façon très libre à l'ensemble du réseau. Le collectif aura alors un rôle de médiation minimal. Si la question entre en raisonnance avec des actions bien identifiées du collectif, on peut lui donner un caractère différent : ça peut entrer dans un plan de travail du collectif. Il y a donc plusieurs modalités de réponse à cette question : une modalité lâche ou une plus implicante. En ce qui concerne les ressources du collectif : c'est l'association qui met en place un budget annuel pour le collectif. Les membres de l'association sont à la recherche de ces financements. Collectivités publiques, appels à projet, fondation de France, action de soutien de formation , de soutien, à modalité economique différente.
  • > Manuel Ibanez précise : L'idée est de se dire qu'une des forces est justement de faire remonter des questionnements qui n'étaient pas posés, auquel le collectif n'avait pas pensé. Ouverture très grande qui permet de faire émerger des projets du territoire. Il y a un texte fondateur et un réglement interieur qui permettent de cadrer la problématique. Le forum fixe les axes sur lequel le collectif va s'orienter. On ne veut surtout pas bloquer l'émergence de projets.


Témoignages de membres :

- JAUSSIOMME Gerard : au nom du collectif Défense du bois des Lens
Ce territoire est très peu connu, a un déficit d'image. Ils essaient donc de parler aux maximum de ce territoire pour qu'il soit un peu plus connu. Massif de 9000 ha, entre vallée du Vidourles et vallée du Gardon, plateau à 250 m d'altitude, tres riche en vestiges archéologiques. La pierre de Lens est un calcaire pur utilisé dans la construction des monuments Romains de Nimes. Au niveau naturaliste, importante biodiversité. Massif touché par la problématique de la garrigue : très peuplé depuis le néolithique, romains, pour finir à une période qui s'achève au début du XXeme siècle : élevage, four a chaux , exploitation de bois. Endroit interressant pour approfondir la connaissance de la garrigue. Association qui gère la problématique : quel avenir pour cette zone abandonnée , sauf chasseur, promeneur, amoureux de la garrigue. Ici la question est quel avenir pour ce massif ? On a envie qu'il reste comme il est, mais on ne peut pas le laisser à l'abandon, car il y a une fermeture progressive du milieu importante.
Récemment lâché d'un troupeau de 300 / 350 chêvres Roves sur le massif.
Cependant, ils se rendent compte des limites de ce type d'expérience, qu'est-ce qu'on peut faire de ce travail là, il est intéressant de mener une réflexion et de comparer avec des personnes qui ont mené ce type de même expérience.L'intérêt d'appartenir au Collectif des Garrigues est d'avoir un réseau. Rencontre et connaissance d'autres personnes, des relation se construisent, elles sont suivies et prolongées : apportent un renouvellement via la confrontation. La confrontation, participation au réseau est un intérêt : participation à des journées, à l'exposition sur les garrigues avec les scolaires.
Par ailleurs il est intéressant, dans des journées comme aujourd'hui, on a un contact entre les gens du terrain, les amoureux de la garrigue, les gens qui y travaillent. On a une confrontation avec une vision scientifique apportée par les chercheurs et les gens du terrain. Ce contact entre les utilisateurs du terrain et ceux qui approfondissent.
L'organisation exposée est originale : apprécie la notion de forum, pas très courant dans les associations : c'est souple et vivant, c'est une occasion de profiter de cette structure un peu nouvelle, qui va permettre des échanges assez riches, avec de la légereté et de la souplesse, comme cette journée en est l'exemple.

Échanges avec la salle
- Question du public : qu'est ce-que vous pensez de la notion de tiers-paysage défendue par Gilles Clément (aménageur paysagiste qui défend une démarche : repartir du naturel pour le revaloriser sans passer par des jardins artificiels). Il a mené cette réflexion pour l'Ardèche où il y a une déprise immense. On ne peut pas reconquérir des portions importantes et il faut faire la part du feu et donc lâcher prise, au lieu de d'essayer de reprendre ce qui a été abandonné.
- Réponse : il y a un débat à avoir si on doit imposer un développement ou s'adapter en créant des zones avec des optiques différents, (cette notion lui plait plus) : faire une mosaïque. Comme il a été dit, il y a beaucoup de paradoxes dans la garrigue. On est pas toujours sûr d'avoir totalement raison. Idée de mosaique : laisser un endroit en l'état, laisser faire dans un autre... et regarder ce qu'il se passe. C'est un peu le travail que fait le berger sur le bois de Lens : il exploite certains endroits et en laisse d'autres. Optique dynamique, souple, d'adaptation. Pas de regles absolue.

- Question du public : Florine Vanorlé, Association Mise à jour
Par rapport aux différentes structures du collectif, aujourd'hui ils se posent des questions. Les différentes associations du collectif travaillent ensemble et ce serait dommage que cette démarche retombe à cause de l'animation qui fait défaut. Le travail que faisait Manon est très important et Manu ne pourra pas tout faire : interpellation aux membres et aux élus... qu'est ce qu'on sera dans quelques mois ?
- Réponse de Jacques Arlandis : on est conscient de l'importance du travail d'animation de projet, il y a eu un pari sur la base d'une réponse d'appel à projet à la fondation de France qui a échoué. Pourtant l'association du collectif ne baisse pas les bras. L'objectif de 2 emplois salariés est plus que jamais là. C'est une préoccupation : faire en sorte qu'il y ait un budget crédible pour 2014. Le collectif ne pourra fonctionner que s'il y a des salaries, 2, à temps plein, qui y participent : les sources de financement : basculer les soutiens du projet, de la part de la région, départements gard et hérault, à basculer vers le collectif. Mettre en place des actions structurantes pour obtenir ce soutien.
Il n'y a pas que les collectivités publiques qui peuvent financer l'association, il a aussi les appels à projets.
Invitation ouverte : ne pas hésiter à faire passer les appels à projets suceptibles d'interresser le collectif. A terme des actions de financement liées à des prestations : formation, gestion de projet...

- Bertrand SCHATZ (CEFE) :
Temoignage d'un chercheur, impliqué dans le collectif et l'ouvrage. Présentation d'espèce, écosystèmes, moyens de conservation... Les écosystèmes ont des dynamiques plus fortes si les espèces ont des interractions les unes entre les autres. Le projet d'atlas : construction d'un écosystème d'acteur humain : chacun bénéficie de l'autre.
Interactions entre élus / chercheurs, chercheurs / citoyens...
Ce que le collectif a apporté à la recherche : une énorme base de données, approche pluridisciplinaire sur un territoire bien identifié. C'est assez rare d'avoir ces analyses sur des projets aussi diversifiés.
ainsi qu'un exemple d'une approche collaborative, tout type d'acteur.
Ce que la recherche a apporté au collectif : une grosse diversité de possibilité : expertise sur des ouvrages, actions, protocoles expérimentaux...
La capacité d'encadrement d'étudiants qui peuvent aller sur une multitude de sujets.
Ils sont ouverts à participer à des appels d'offre en commun entre recherche et acteurs du territoire, pour monter des projets ensemble et trouver des financements, type fondation de France.
L'Atlas est à la fois un début et une fin. Il est heureux de voir cet ouvrage abouti. Un début : car émergence du collectif et de nouveaux projets.

Échanges avec la salle
- Question du public : Vincent Bonhomme (chercheur) se dit que c'est comme ça que devrait finir tout projet ANR (Agence Nationale de la Recherche). : le livre et le colloque.
- réponse de Bertrand Schatz : les chercheurs s'impliquent dans les questions sociétales, et tout ne passe pas par l'ANR ; il y a fondations de France, appels à projets etc..
Pas d'elan populaire dans les projets de recherche : comment créer cette dynamique ? Des besoins de financement à faire remonter.

- Question du public : Au niveau du Languedoc Roussillon: il y a un projet qui implique toute personne : atlas des Libellules et des Papillons. Chacun peut collaborer sur des sites internet. Exemple, site de Gard Nature, on peut être des chercheurs à notre niveau.

- Question du public, Gérard Souche (INRA) : Pour rebondir sur le propos, les projets ANR doivent intégrer des gens qui font de la valorisation. Les publications scientifiques sont trop nombrilistes. Atlas remarquable car très ouvert et a parmi a des scientifique de communiquer directement vers le grand public. Côté positif de l'Atlas.

Question du public : en matière scientifique, il y a bcp, d'article de fond qui ne remontent pas à la surface ... citation de Boris Vian.
Exemple de Caveirac : collaboration possible pour la recherche de parcelles, de territoires d'étude. Moteur de motivation pour le ctoyen, comme participant à la recherche.

Question du public : quel statut du chercheur, dans ce processus de participation : d'habitude pas de suivi après une thèse, des bouquins, des publications... Quel nouveau type de chercheur faut-il pour ce genre de projet ?
Le rôle du chercheur est d'amener une vision scientifique et pas d'imposer une vision.

- Philippe DOUTREMEPUICH : vice président de la Communaute de Commune du Grand Pic Saint Loup. Maire du Causse de la Selle.
Participe au collectif des garrigues "parce qu'il s'est fait embringuer" . 4000 hectare, dont 3000 de garrigues "fermés." La fermeture est un drame, un échec
A beaucoup apprecié le travail de reflexion, tr-s riche, qui a donné un beau bebe, l'atlas des Garrigues. Veritable livre de chevet ! Des choses à découvrir en permanence.
Ce qui appréciable aussi, c'est qu'aujourd'hui on a besoin plus de plate forme que de règle, plus de complémentarité que de hiérarchie, plus de dialogue que d'ordre qui vient du sommet : de la citoyenneté.
Les anciens militants des chartes inter-communales, pays... qui participent à beau coup de démarche Natura 2000 se rend compte qu'on fait bien les choses que si on les fait ensemble. Pour faire avancer les choses ça vaut le coup de discuter, de se disputre; de déminer le terrain pour aboutir à un résultat où tout le monde a pu donner son avis.
Il a fait partager à ses collègues l'intérêt pour le collectif, en essayant de motiver.
Aujourd'hui, c'est un point de départ parce que la garrigue ou les garrigues ? Chacune est pour chacun unique, était jusqu'à présent une sorte de parfum dont les touristes se souvenaient. C'était une vastitude un peu indéfinie. Aujourd'hui ça a vraiement une réalité, un corps, une tonalité. Ca peut devenir une force de proposition. Faire en sorte que la communuaté de commune du Pic Saint Loup continue à y participer (travail des adhérents; bénévoles...) il y a la nécessité de participer financièrement pour faire vivre ce collectif. Manu & Manon mobilisés en permanence.
Le forum est un espace de débat intéressant : le dialogue est alors ouvert à tou, sans sélection.
Pour terminer, il souhaite témoigner , dans un contexte ou il ya beaucoup de reglementation, de plus en plus mal appliquée:
Il est important que cette garrigue, même si il y a une forte mobilisation, a un problème économique majeur qui est celui de la vie de la garrigue. C'est le paysan qui fait le paysage. Dans beaucoup d'endoits de garrigue fermée, il y a un deficit considerable d'activité. Des zones sans autre chose que du pastoralisme. De vieilles lunes ? Non rien de mieux n'a été trouvé.
On a rien trouvé de mieux que le pastoralisme pour entretenir les territoires. Des eccueils economiques ou fonciers trés présent.
Pourquoi ne pas taxer les hectares où il ne se passe rien ? Ces territoires sont une grosse préoccupation.
Il promet de continuer de faire ce travail de conviction auprès ses collègues de la cc du psl, pour dire que c'est bien parce que ça peut apporter beaucoup.
- Remarque du public : Chargé d'étude foret au syndicat des georges de l'ardèche.
Reponse sur l'idée de taxation des terrains vides. Pourtant, exoneration d'impot des propriétaires ne faisant rien sur leur terrain, en Ardèche. Mosaique de milieux :
Est-ce qu'on ne se trompe pas en faisant des mosaiques de milieu à l'échelle d'une parcelle.
Pour le maintien des espèces il est important d'avoir des milieux continus : trames verte et bleue
Ethique environnementale derrière chaque outils, par exemple : pour Natura 2000 ce sont des zonages ou on peut préserver des usages traditionnels
Avoir un pluralisme dans les modes de gestion.
- Remarque du public : Didier Mossival Pastoraliste Chambre d'Agriculture.
On a plus à travailler dans les oppositions, le pastoralisme a été partout : en garrigue, forêt...
Etre vigilant au YAKA FOKON, il y a des regles, des bornes, a bien connaitre, de façon à etre plus a l'aise dans l'opérationnalité. Souvent, pas prise en compte de ces bornes, ce qui est dommageable.
Autre élément important, il y a beaucoup à travailler dans la sauvegarde des activités actuelles? IUl faut etre vigilant à ceux qui sont là et qui doivent y rester.
Jacques ARLANDIS : clôture la séquence de témoignage par un début de débats qui doit être repris dans le cadre des travaux du collectif. Ne pas hésiter à venir au prochain forum.
Temoignage de Marie Laurence Dusfour, région au nom de Beatrice Negrier.
Souligner quelques points :
  • Qualité du travail réalisé par les Ecologiste de l'Euzière et relayé par le Collectif : tant pour le fond que la méthode retenue sur les échanges entre les différents acteurs. La démarche est vraiment à utliiser comme un modèle
  • En début de matinée il a été évoqué : quelle est la reconnaissance de ce territoire par les élus => lmes nejeux : au coueur de la métropole en réseau.
Present dans differentes strategies : metropole en reseau. Relation urbain et rural : comment acuceillir des nouveaxu habitant sur ce territoire en préservant.
Enjeu en terme d'aménagement du territoire.
Stratégie régionale de la biodiversité, 5 coeurs de biodiversité.
5 grands défis :
  • promouvoir un urbanisme ch
- Preserver le patrimoine en accueillant de nouvelles population/
  • activite economique de territoire : tourisme, agriculture ...
- préserver les coeurs de biodiversité et garantie l'intégrité des entités fonctionnelles : schéma issu du grenelle; obligation de réussite
- la ressource en eau : gérer sa garantie
- accompagner la transition énergétique (optimisation des modes de transports)
Organisation territoriale : trouver un acteur : PNR, syndicat mixte... le PNR est un outil, or sur ce territoire il y a un fort morcellement institutionnel avec un manque de stratégie ghlobale. Or le travail qui a été présenté ajd constitu une première pierre à l'édifice : vision globale, permettant de prioriser et mettre en cohérence les actions à mener sur ce territoire.
Forte attente sur la charte, pour arriver à avoir un acteur, le collectif, le collectif est déjà force de proposition et pourra se présenter comme un acteur de ce territoire.
La région tient beaucoup à la charte, c'est une feuille de route, un cadre de référence qui douit êt re une force de proposition sur un sentier ciblé.
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