Guide de découverte des sites en pierre sèche


Guide PS 2017-10-02 from Bruno FADAT on Vimeo.





Une écriture collaborative


Le Collectif des Garrigues n'en est pas à son coup d'essai. En effet, c'est sous l'aile des Écologistes de l'Euzière que nous avons écrit et publié en 2013 "Atlas des garrigues - regards croisés". Cet ouvrage, porté par plus de 100 contributeurs, explique et met en cartes 340 000 hectares d’un territoire, à partir de 10 thématiques, pour permettre de comprendre le passé et le présent de ces paysages et d’en dresser les enjeux actuels.

Le réseau d'acteurs, constitué autour de l'écriture de l'Atlas, a décidé de poursuivre l'aventure en s'associant en "Collectif des Garrigues" et poursuit le projet de partage de connaissances et d'expériences pour créer du bien commun sur la garrigueLe "Guide pierre sèche" que nous vous présentons aujourd'hui est une des actions portée par le réseau.


Au fait, connaissez-vous l’histoire des pierres qui poussent ?


Il était une fois, il y a fort longtemps, un homme qui voulait cultiver son lopin de terre. C’était une terre pauvre, écrasée de soleil et recouverte de cailloux qui empêchaient les récoltes de pousser. Alors il se mit à les ramasser et les jeter en tas au bord du terrain qu’il venait de dégager. Il put ainsi faire sa première récolte ! Mais les pierres étaient innombrables, et chaque année il en venait de nouvelles, poussant des profondeurs du sol… et le tas de cailloux grossissait, grossissait, grossissait. Alors l’homme se mit à les ranger les unes sur les autres pour gagner de l’espace, et réalisa que le mur qu’il venait de créer empêchait chèvres et brebis de venir brouter ses récoltes. Mieux encore, il s’aperçut qu’en empilant les pierres d’une certaine manière il pouvait construire des abris pour se protéger du vent et de la pluie. Ainsi naquit l’art de bâtir en pierre sèche…


De l’abandon à la redécouverte de ce patrimoine


L’abandon de l’exploitation des terres pauvres et éloignées des habitations va débuter avec l’apparition du phylloxéra qui dévaste le vignoble. Il s’accélère après la première guerre mondiale par manque de bras et se généralise à partir du milieu du XXe siècle. Le patrimoine bâti en pierres sèches, rapidement envahi par une végétation dense, va être complètement oublié. Pour la population, la garrigue ne représente plus qu’un espace de fourrés impénétrables, hostile et sans intérêt que seuls les chasseurs parcourent et que les incendies ravagent.

Dans les décennies 1970 - 1990 l’urbanisation, les travaux routiers, les incendies vont remettre au jour une partie de ce patrimoine. Quelques passionnés commencent à œuvrer pour le faire connaître au public. L’engouement de celui-ci sera tel qu’un peu partout des associations et des décideurs vont s’atteler au recensement et à la restauration de sites où les constructions en pierres sèches sont présentes. Ces actions de revalorisation de la garrigue perdurent et se multiplient.

Et si non, c’est quoi la pierre sèche ?


La pierre sèche, c’est d’abord un mode de construction venu de la préhistoire, dans lequel les pierres sont posées les unes sur les autres, sans liant ni mortier pour les faire tenir ensemble.

La pierre sèche, c’est un patrimoine patiemment bâti au fil des siècles, diversifié dans ses formes et ses fonctions. Le fruit d’un travail dont l’héritage parsème et embellit aujourd’hui encore nos paysages en nous rappelant la culture des garrigues.

La pierre sèche c’est une technique de construction vivante, respectueuse de l’environnement, qui reste plus que jamais d’actualité pour ses nombreux avantages.
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