Le sentier des Combes à Nages-et-Solorgues


1h30 / 4 km / balisage jaune / Dénivelé : 65m / Exposition : ombre / soleil

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Accès au départ


Coordonnées : 43.790575, 4.230378

De la place de la République, emprunter la rue de l'Oppidum, puis à droite la rue de la Fontaine Romaine. A hauteur de la source, suivre le balisage jaune par le vallon en direction du nord. Le retour s'effectue par le chemin des Aires qui vous ramène à la place.

Histoire de la mise en valeur du site


En 1993, quelques habitants de Nages, anciens ou plus récemment installés, se réunissent avec pour motivation la préservation du milieu qui les entoure ainsi que du patrimoine bâti à pierre sèche. En 1994, l’association « Nages, Garrigues et Pierres Sèches » est créée. Dès lors va commencer le recensement des cabanes sur le territoire de la commune. Ensuite la dizaine de bénévoles de l’association a débroussaillé les abords de certains ouvrages et entrepris des restaurations.

En 2003, de nombreuses constructions intéressantes ayant été découvertes sur une parcelle communale située à l’est du village, il fut décidé, avec l’accord de la mairie, d’y ouvrir un sentier qui permettrait au public de découvrir ces ouvrages.

L’inauguration du « Sentier des Combes » eut lieu en juin 2005. En 2006 la communauté de communes Rhony-Vistre-Vidourle a implanté le long du sentier les dix panneaux thématiques dont nous avions réalisé la maquette.

Par ailleurs l’atelier « Compoix » de l’association, dont les activités ont débutées en 2014, et qui compte une douzaine de personnes, a permis d’affiner la connaissance du territoire de la commune, de son histoire et de son patrimoine par le biais de l’étude des archives notariales des XVI et XVIIème siècles.

Intérêt patrimonial


La première partie du circuit, la combe de Saint-Dionisy, traverse un paysage à vocation autrefois pastorale ; la faible fertilité de son sol fait que le milieu évolue lentement vers une forêt claire de résineux et de chênes, alors que la 2ème partie, la combe des Moles, autrefois plus spécifiquement agricole (culture de l’olivier, de la vigne et autres fruitiers), laisse encore de nos jours apparaître, au coeur d’une végétation plus dense, de nombreux ouvrages à pierre sèche. Ces ouvrages étaient dédiés, entre autres, à la chasse et au braconnage. Trois types de garennes ont été trouvés sur le site, des affûts ainsi que des caches pouvant servir à dissimuler le fusil, les pièges ou le gibier.

La combe des Moles présente aussi toute une série d’ouvrages construits pour limiter l’érosion des parcelles cultivées, lors de gros orages. Dans cette zone où la pente du sol avoisine les 15%, les cultures se faisaient en terrasses ; les ouvrages sont constitués de fossés délimités par des pierres verticales ou des murets à deux parements ; on trouve également en partie basse de la combe un mur double de plus de deux mètres d’épaisseur positionné en travers de la combe. Sa partie supérieure est réalisée avec des pierres posées en délit (c’est à dire verticalement) ayant pour fonction de drainer et freiner l’eau qui s’écoulait de la parcelle située au-dessus.

Sur une quarantaine d’hectares, outre la Combe des Moles, vous pourrez découvrir une source pérenne (la Source du Ranquet dite « Fontaine romaine ») utilisée dès le VIIIème av. JC par les occupants des oppida de la Roque de Viou, puis des Castels ; des résurgences (« boulhidou ») de type vauclusien, typiques du relief karstique, actives par fortes pluies ; des traces d’anciennes carrières ; une dizaine de cabanes à pierre sèche ; un aiguier servant à recueillir un peu d’eau ; des murets de soutènement ou délimitant les parcelles et des escaliers encastrés dans les murs.

Le recensement s’est aussi accompagné de la collecte systématique des objets trouvés (galets, fragments de poteries, de verre, morceaux de cuir ou autres) et des inscriptions gravées, relevées dans les cabanes : «J’aime mon petit soldat Elie Chambon le 10 novembre18#1 ; Benezet Georges le 20 mai 1849 ; il fait froid Marc Roman Janvier 1940 Nages ; CF classe 96 ».

Vie du site


Diverses animations jalonnent le cours de l’année dans le but de faire connaître ce site, sa fréquentation étant le gage de sa pérennité (Journées du Patrimoine ou de l’Environnement ; visites accompagnées ou animées, de groupes ou de particuliers ; accompagnement scolaire…).

L’association intervient sur le site une demi-journée par semaine soit pour débroussailler, soit pour reconstruire les ouvrages.
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