Quelques appellations locales


L’appellation générique « cabane en pierres sèches » ou « cabane de pierres sèches » étant quasi universelle, les spécificités du terrain ou du matériau employé, et, plus encore, les dialectes ou patois locaux, ont engendré de nombreuses appellations régionales :

  • Baracou, en région des Causses de Blandas et de Campestre dans le Gard ou celui du Larzac dans l’Hérault.
  • Baraque, à Villeveyrac dans l’Hérault et en Haut Vidourle dans le Gard.
  • Cabanon et cabanon pointu, en Provence et Alpes-de-Haute-Provence.
  • Caborne ou caborgne, en région Lyonnaise, Yonne et Doubs.
  • Cajolle, dans le Périgord.
  • Capitelle, dans la région de Nîmes. Appellation attestée dans des textes notariés du début du XVIIème siècle. Ce nom est aujourd’hui de plus en plus adopté dans d’autres zones de nos garrigues du Gard, de l’Hérault et d’autres départements limitrophes, en lieu et place de « cabanes en pierres sèches ».
  • Caselle ou chazelle, en Lozére et Aveyron.
  • Chabane, en Dordogne et Auvergne.
  • Oustalet, dans la région de Saint-Jean-de-Buéges et en Cévennes.
  • Tonne, de l’occitan tona-cuve, dans la région de Clermont-Ferrand.
  • Tsabone en Haute Loire, dérivés de l’occitan tsabana/sabana.

Les appellations « savantes » données par des personnes extérieures, érudits étudiant les vestiges en pierres sèches, sans tenir compte du contexte historique et local :

  • Borie, en Provence.
  • Chasalou, en Auvergne.
  • Chibotte, en Haute Loire.
  • Gariote ou gariotte, en région de Cahors désigne une guérite.
  • Orri, dans les Pyrénées orientales.

Les appellations fonctionnelles qui désignent la fonction du bâti :

  • Agachon, affût de chasse dans le Var et l’Hérault.
  • Aiguier, citerne couvertes d’une voûte.
  • Apier, rucher constitué de niches dans un mur.
  • Assousta ou sousta, dans le Var et les Alpes-Maritimes, petit abri couvert ou non inclus dans un mur.
  • Galiniére, en Haut-Quercy cabane à toit conique servant de poulailler.
  • Garagnole, construction qui oblige l’eau à stagner afin que s’y déposent les sédiments, dans le bois des Lens.
  • Grangeon, dans le Vaucluse et les Alpes-de-Haute-Provence, grange en pierre sèche.
  • Guérite, petit abri inclus dans un mur d’enclos, d’origine vendéenne.
  • Jasse, en Occitan, grande bergerie en pierre sèche.
  • Pailler, en Corse, cabane en pierre sèche servant de grenier à paille.
  • Tine, dans les garrigues nîmoises, cuvier couvert par une voûte en pierre sèche servant à stocker les raisins ou les olives.

Appellations adaptées de l’ouvrage de Christian Lassure, Cabane en pierres sèches de France, Édisud, 2004.
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